Ales Audace : Une vaste plaisanterie ?

Analyse des résultats

Publiés sur le « site internet officiel » le 22 Mai vers 11h15 (signe de la ponctualité de l’organisation du concours…), les résultats sont tombés et sont sans appel… Le jury semble avoir tout simplement ignoré les critères d’évaluation pourtant annoncés tout au long du concours Audace 2012 !

Rappel des critères d’évaluation

Voici les fameux critères qui ont permis de différencier et de noter les projets les uns par rapport aux autres :

  • L’originalité et l’audace du concept présenté,
  • L’engagement ainsi que la motivation du candidat porteur du projet,
  • La faisabilité et les chances d’aboutir du projet,
  • La participation et l’inscription du projet dans le concept d’Alès avec un A comme audace.
  • L’intérêt économique du projet pour le bassin alésien,
Conformément à la grille d’évaluation rappelée ci-dessus, voici l’essentiel des projets retenus en tant que vainqueurs au concours Alès Audace.
  • Un projet visiblement touristique de mise en valeur des rapaces… Où se situe l’innovation et quel est l’intérêt économique de ce projet pour le bassin alésien ?
  • Un projet visiblement orienté vers la culture, visant à la réalisation d’un pôle de ressources cinématographiques… Quel est le rapport avec Alès ? Interet économique pour Alès ? (Alès serait alors le Hollywood Européen mais personne ne serait au courant?!?!)
  • Un processus permettant le retour en tant que matériau de construction de la terre crue. En résumé : cela semble s’apparenter à un concept vieux comme le monde, toujours d’actualité dans les pays émergents : celui de l’utilisation de terre crue pour construire des « choses » 😉
  • De loin mon préféré : Création d’une boisson au safran des Cévennes !!! Pour celui-ci, j’avoue avoir d’abord cru à une plaisanterie (avec tout le respect que je dois au porteur de ce projet) et c’est ce que pensaient toutes les personnes auxquelles j’ai parlé de ce type d’idée… Mais non, après avoir actualisé le site internet d’alès audace, la présence de ce projet en tant que vainqueur à Audace s’est confirmée. Je recherche depuis ce jour une explication ou au moins un lien entre ce projet et les critères d’évaluation.
Ainsi, si l’un d’entre vous voit ou perçoit un quelconque rapport entre ces gagnants et les critères de notation sensés être appliqués par le jury d’Alès Audace, merci de me contacter par email, téléphone, fax, courier, sms, ou simplement en proposant un commentaire que je me ferai un plaisir de publier ici même.

Le point sur l’organisation du concours Alès Audace

  • Un site Internet relativement boiteux (certains candidats ont du remplir le formulaire à 4 reprises afin de proposer leur projet)
  • Un accueil des candidats proche de la plaisanterie : tous les candidats furent convoqués à la même heure afin de participer à un tirage au sort dans un « chapeau ». Résultats : Certains candidats ont du attendre 4 heures avant de présenter leur projet. Pourquoi ne pas avoir planifié les passages dès le 16 Avril ?
  • Une organisation douteuse (j’ai été initialement convoqué le mercredi, avant d’être contacté par téléphone le lundi vers 20h pour me demander si un passage le mardi pouvait éventuellement me convenir… pour arranger d’autres candidats)
  • Un jury à la « limite du tolérable » : certains membres du jury se sont littéralement absentés pendant ma présentation (pour aller faire un tour et boire un coup) quand d’autres regardaient ailleurs et ne suivaient pas les annexes qui leur étaient présentées…
  • Un jury qui n’a pas sur répondre à ma question, à savoir « quel projet innovant et connu nationalement a été inventé à Alès ? » et qui s’est vexé lorsque j’ai remis en question les capacités Alésiennes à innover… Désolé pour eux qui ne semblent finalement pas saisir le sens des mots « audace » et « innovation ». Dommage, surtout lorsqu’un concours est justement organisé sur le thème de l’audace et de l’innovation.

Pour conclure, ce concours fut une réelle perte de temps pour moi comme pour la plupart des candidats auxquels j’ai eu la chance de pouvoir parler durant l’agréable attente avant passage (3h30 pour moi). Triste réalité pour Alès qui n’est donc pas encore prêt à prendre la direction de l’innovation…

 

À propos alesaudace
Candidat au concours Alès-Audace présentant l'un des projets les plus ambitieux pour le bassin alésien, Rémi Szarzynski propose ici un aperçu de son projet. Une application innovante pour l'amélioration de la visibilité sur internet des commerces, entreprises et associations Alésiennes... Voici un projet qui a de beaux jours devant lui !

3 Responses to Ales Audace : Une vaste plaisanterie ?

  1. Bernadette Price says:

    Bonjour,
    je viens de prendre connaissance de vos remarques et tiens à vous apporter quelques précisions.
    En ce qui concerne votre perception de ce concours, celle ci vous regarde et je n’ai pas à juger de son bien fondé ou non.
    Simplement puis-je préciser que les commentaires que vous faites sont souvent ce que l’on appelle « des lectures de pensées » et « des liens de causes à effets » et ont un fondement très subjectif ( « le jury s’est vexé »: qu’est ce qui vous permet de dire quelle émotion a ressenti le jury ? ; « le jury s’est absenté pour boire un coup ou faire un tour » : comment pouvez vous savoir ce qu’ils faisaient, étant dans la salle ?… « le jury semble avoir ignoré les critères d’évaluation » : en quoi le fait de ne pas avoir retenu votre projet fait que les critères d’évaluation n’ont pas été respectés ? ; » j’ai été initialement convoqué le mercredi, avant d’être contacté par téléphone le lundi vers 20h pour me demander si un passage le mardi pouvait éventuellement me convenir… pour arranger d’autres candidats… » : en quoi le fait de vous proposer(pas de vous imposer) un changement de jour de passage fait il que l’organisation est douteuse …)…

    Mais passons rapidement sur ces détails pour donner une explication plus importante quant au choix du jury.
    Parmi les 50 projets auditionnés, le jury devait en primer uniquement 5, chose d’autant plus difficile qu’une grande majorité d’entre eux était des projets présentant un grand intérêt.
    Voici une présentation un peu plus complète des projets primés :

    Le projet lauréat « Jolie terre »
    L’audace de ce procédé est d’avoir réussi à industrialiser le procédé très ancien de façade intérieur et extérieur en torchis. Grâce à la mise au point de ce nouveau process l’entreprise peut réaliser en 3 jours des surfaces en torchis qui auraient nécessitées plusieurs mois de travail à la main. Cette industrialisation permet donc d’imaginer un développement de grande ampleur de ce type de façades qui outres le fait d’être très écologiques, sont également très isolantes et très agréables à vivre. Ce projet s’inscrit donc parfaitement dans la stratégie du territoire du Grand Alès qui fait du développement durable l’une de ses priorités.

    Le projet de rapaces (2e prix)
    Il s’agit de conjuguer dans le même projet, la création d’un centre de protection des rapaces et une volière pour organiser des spectacles grand public.C’est un projet de vie de toute une famille en même temps que un projet économique lié au tourisme. Or le Grand Alès, dans le cadre du Pays Cévennes a fait du développement touristique l’un des enjeux majeurs de son développement. Le projet proposé correspond d’autant plus aux critères d’évaluation qu’il n’existe aujourd’hui plus aucune volière de ce type dans notre région.

    Le projet de centre de ressources cinématographiques
    ce projet porté par un collectif de jeunes professionnels du cinéma répond à un vrai besoin du territoire. A de nombreuses reprises, les collectivités sont sollicitées pour des tournages et doivent répondre à un grand nombre de demandes des productions (« nous venons tourner en extérieur mais avez vous des studios pour quelques scènes intérieures ? » , « nous recherchons des techniciens, avez vous en local un fichier de contacts… »). Un centre de ressources cinématographique local permettrait donc outres de produire des films en local, de répondre aux demandes des productions parisiennes qui trop souvent ne viennent pas tourner sur le territoire par manque de ressources locales…
    Ce projet s’inscrit par ailleurs dans la dynamique engagée autour du cinéma qui comprend l’existence du festival Itinérances (45 000 visiteurs), le projet d’école de film d’animation Chomet (prix spécial du concours Audace)

    Le projet de boisson au Safran
    il s’agit de créer à partir de la production locale, une boisson non alcoolisée parfumée au Safran (aux vertus anti-oxidant). ce projet déjà bien avancé (le jury a pu tester et apprécier la boisson), s’inscrit parfaitement dans la démarche de développement d’une filière agro alimentaire courte sur laquelle travaille le Grand Alès via le Pays Cévennes.

    J’espère que ces quelques précisions vous permettront de prendre le recul nécessaire pour mieux comprendre la raison de votre non sélection.
    Bonne continuation dans votre projet

    Bernadette Price
    Membre du jury Audace

  2. alesaudace says:

    Je comprends parfaitement votre point de vue car, étant originaire d’Alès, je connais très bien la mentalité alésienne et son manque d’initiative quant à l’innovation réelle et nécessaire…

    Je n’en veux donc pas au jury, même si un telle impression peut ressortir des publications de ce blog qui était fait, à la base, pour démontrer que la présence sur internet est essentielle à tout projet qui se respecte.
    Le jury a tranché et je respecte son choix (même si je ne le comprends pas…). Finalement, quoi de plus légitime que préférer une boisson, aussi safranée soit-elle, que l’on a pu tester, plutôt que de d’essayer de comprendre un concept qui implique une dose certaine de réflexion et une projection sur un thème que personne ne maitrise à Alès (la définition de l’audace et de l’innovation) ?

    En ce qui concerne le « passage au bar » d’un membre du jury, pas de chance : j’en ai tout simplement été informé par ma compagne qui patientait dans l’accueil durant ma présentation !

    Après tout, si le safran, la terre crue et les oiseaux suffisent à satisfaire vos besoins en innovation, qu’il en soit ainsi. C’est ce que j’appelle l’audace alésienne !

    J’ajoute qu’avant de penser développement durable, il serait judicieux de commencer par penser « développement »… Je n’habite plus à Alès depuis près de 10 ans, mais je pense également qu’avant de construire des studios de cinéma, il serait peut-être plus judicieux de construire un vrai cinéma !

    Aujourd’hui, je me dis surtout que ce concours m’a fait perdre du temps. Je me dis aussi que si l’intitulé de celui-ci avait été « Alès Campagne », je ne m’y serais pas attardé et que la liste des gagnants aurait plus collé à l’esprit du concours et à celui de ses organisateurs…

    En définitive, je ne manquerai pas de suivre avec attention les retombées médiatiques et économiques, aussi bien locales que nationales, des projets retenus !

    Bonne continuation et bon courage à vous.

  3. Julien A. says:

    Le choix des gagnants ne m’étonne pas de la part d’un jury alésien… Des projets de paysans sont encore une fois récompensés.

    Quelles sont vraiment les retombées pour Alès ? Avec quel argent ces projets sont-ils financés ? Si je ne me trompe pas, étant moi-même alésien, les dotations sont alimentées avec de l’argent public, c’est bien ça ?

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